Amarrer, remorquer, empêcher les cordages de se défaire … Les nœuds sont présents dans bon nombre de manœuvres, et tout bon marin se doit d’en maîtriser quelques indispensables. Si vous choisissez de naviguer sans skipper et d’endosser le rôle de capitaine, vous aussi devrez apprendre à réaliser les nœuds marins de base. Pour vous venir en aide, Click&Boat en sélectionne 6 que vous devez absolument connaître avant de partir en mer !
Le nœud en huit
Ce nœud marin est un nœud d’arrêt. Communément utilisé pour terminer une écoute, une drisse ou encore une bosse de ris, il permet qu’elles ne s’échappent pas et glissent entre les poulies lorsqu’elles sont lâchées. S’il est facile à faire et à défaire, il vous faudra cependant prendre garde à le distancer de 20 cm avec l’extrémité de l’écoute. Sans cela, il sera susceptible de se dénouer lors de virements de bord.
Le nœud de cabestan
Très courant parmi les nœuds marins, le nœud de cabestan est utilisé pour attacher facilement un cordage sous tension permanente à un point fixe, que ce soit un pieu, un mât, un anneau ou une bitte d’amarrage. C’est pourquoi vous l’utiliserez notamment pour attacher les pare-battages de votre bateau aux filières ou aux chandeliers. Son défaut ? Si la tension n’est pas constante, il risque de glisser ou de se desserrer.
Le nœud de chaise
Également nommé “le nœud de bouline”, le nœud de chaise permet de créer une boucle qui ne coulissera pas. C’est pour cela qu’il est majoritairement utilisé pour l’attache des voiles (attache de la drisse à la grand-voile ; d’une écoute sur une voile ; de l’extrémité d’une bosse de ris à la bôme).
Comptant parmi les nœuds marins les plus résistants, il est très difficile à défaire sous tension. En revanche, sans cette tension constante, il est possible qu’il se dénoue seul : c’est pourquoi il est courant de le compléter avec un nœud d’arrêt. Sa praticité n’est plus à prouver car, même après une forte traction, vous n’aurez aucun mal à le défaire !
💡 Retenez qu’il existe un moyen mnémotechnique pour exécuter ce nœud : « le serpent sort du puits, fait le tour de l’arbre et rentre dans le puits ».
Le nœud marin de base : le tour mort et deux demi-clés
Réalisable rapidement, le tour mort et deux demi-clés est considéré comme un nœud à utiliser en cas d’urgence tant il est facile à exécuter (et dénouer), même sous forte tension. Ce nœud marin, qui est parmi les premiers que vous devez connaître en tant que navigateur, sera plutôt utilisé pour amarrer un cordage autour d’un point fixe. Vous pourrez donc y recourir lors de la fixation d’un pare battage, l’attache d’un cordage à un anneau de quai ou l’amarrage d’un bateau.
Le nœud de taquet
À l’instar d’un tour mort et deux demi-clés, le nœud de taquet est un nœud d’amarrage qui vous permettra de fixer solidement votre corde au taquet. Cependant, si le premier est à privilégier à terre, le second vous sera plus utile à bord.
En effet, qu’il ait été assidûment noué ou que l’amarre soit trempée, ce nœud marin reste relativement aisé à défaire. Pour le réussir, commencez à réaliser un tour mort autour du taquet, poursuivez-le en faisant des huit et terminez par une demi-clé inversée.
Le nœud de grappin
Simple à réaliser, résistant et non-coulissant, le nœud de grappin – qu’on appelle également « nœud d’ancre » – est la solution idéale pour relier l’anneau d’une ancre à la ligne de mouillage. En effet, il évitera à celle-ci de s’user à cause du frottement. Vous pouvez également utiliser ce nœud marin pour amarrer un canot sur un anneau de quai.