Partager la publication "L’effrayante histoire du phare de Tévennec"
C’est l’Automne et un petit air frisquet nous titille les narines, les feuilles se colorent d’un camaïeu de jaune, de rouge et de vert et l’on commence à voir apparaître des citrouilles sur les pas de portes… Halloween approche ! Avant d’enfiler vos costumes et de réclamer vos bonbons contre un sort (avec ou sans vos enfants !), découvrez l’histoire du phare hanté de Tévennec, aujourd’hui abandonné et effrayant. Attention aux frissons !
Parmi les nombreuses histoires effrayantes que l’on peut entendre à l’approche d’halloween, il y a celle du phare de Tévennec, dont les Bretons se feront une joie de vous la raconter, car en plus d’être le seul phare hanté en France, avec les hurlements et les morts tragiques, tous les ingrédients sont réunis pour créer un véritable film d’horreur.
En effet, depuis plusieurs décennies maintenant, en Bretagne, dans le département du Finistère, le Phare de Tévennec a été construit sur un rocher entre la presqu’île de Crozon et l’île de Sein. Le phare, un lieu censé être synonyme de sécurité, a été bâtit à cet endroit pour éviter le naufrage de nombreux bateaux, cependant ce lieu porterait avec lui une malédiction.
Au début, avant la construction du phare en 1869, c’était un îlot qui malgré tout été déjà très craint des locaux, il avait notamment coûté la vie à de nombreux marins. Selon un mythe, un de ces marins serait resté coincé plusieurs jours sur l’îlot et malgré les secours en route essayant d’atteindre le phare dans de très mauvaises conditions climatiques, le marin ne survécu pas plus longtemps et décéda. Selon la légende urbaine, l’îlot serait ainsi hanté par toutes les âmes ayant péris autour de cet îlot.
Le phare, achevé en 1874, aura dès le début de sa construction, effrayé de nombreux ouvriers. En effet, on pouvait entendre des cris de terreur, des rires démoniaques et même voir des phénomènes paranormaux comme des apparitions fantomatiques. Le phare fût tout de même achevé par les vaillants constructeurs Bretons afin d’y héberger son premier gardien.
Malheureusement, la plupart des gardiens n’ont pas fait long feu dans leur tout nouveau logis. Le premier gardien nommé Henri Guézennec, y est resté peu de temps avant de devenir fou ; il entendait des voix lui disant : « Kers cuit, kers cuit… Ama ma ma flag » (Va-t’en, va-t’en, ici, c’est ma place), il décida donc de quitter son poste de gardien pour laisser place à Alain Menou. Il y sera resté tout de même 7 ans, mais, lui aussi, devint fou à son tour.
Les habitants inquiets, demandèrent donc au curé de Plogoff de bénir le rocher. Le gardien auxiliaire Milliner, y décéda sans que l’on puisse lui porter secours et dans des conditions très floues ; Alexis Kerbiriou, y perdit la vie dans les bras de son compagnon ; un gardien tomba (maladroitement ?) sur son couteau et se sectionna l’artère fémorale, et bien plus encore. Cependant pendant une période un peu plus calme et sereine une famille y vécut durant 5 années, les Quémérés avec quatre de leurs onze enfants. Ils y ont même aménagé des crèches pour une vache et un cochon. Cependant, la vie de phare ne devait pas être si paisible que ça, car après ces 5 années, ils demandèrent d’être affectés au phare des Moutons. Après leur départ, le gardien Ropars et son épouse prennent possession des lieux. Le beau-père du gardien y perd tout d’abord la vie, emporté par une lame, suivit par leur nourrisson.
En tout l’îlot aura emporté plus de 23 âmes en une trentaine d’années, c’est pourquoi l’administration décida d’automatiser le phare en 1910. Depuis ce temps, le phare a été laissé à l’abandon, redouté par la plupart des marins. Aujourd’hui, il fonctionne à l’énergie solaire, afin qu’aucune personne n’ait besoin d’y vivre.
Cependant, certains amoureux et fervents protecteur de phares, veulent le protéger, et une personne a même décidé d’y élire domicile pendant une soixantaine de jours, pour essayer de récolter des fonds et ainsi reconstruire et rénover ce fameux phare et le garder ouvert pour ne pas perdre la tradition. Mais peut-être prouvera-t-il également au monde que les gardiens ont seulement été victimes de malencontreux accidents… . L’idée qui trotte dans la tête de ces sauveurs de phare est en tout cas de pouvoir le mettre à disposition de voyageurs, comme pour l’ancien sémaphore d’Ouessant ou l’île Louët, citée dans cet article. N’hésitez donc pas à louer un bateau à un particulier pour admirer l’îlot !
3 commentaires
Toujours un plaisir , votre site!
Bravo!
Hâte de reprendre la mer!
Envoûtante histoire, qui nous plonge dans une époque où la mer se bravait sans GPS ni téléphone portable. Que de courageux que la mer refusa de nous rendre ! Joli article. Êtes vous certain que l’on puisse qualifier cette légende d' »urbaine » ?
Incroyable histoire !